• LES CASSEROLES DE MONTRÉAL

    Je viens juste de m’endormir

    Dans la tiédeur du printemps

    Quand soudain j’entends retentir

    Du tintamarre dans le vent

    Un orchestre métallique

    Une batterie de cuisine

    Citoyenne et pacifique,

    Mais qui joue sans sourdine

     

    REFRAIN

     

    Les casseroles de Montréal

    Font du bruit pour que ça bouge

    Quand la loi devient « spéciale »

    On est carrément dans le rouge

    Les casseroles de Montréal

    En ont ras-le-bol du frisé

    Qui se prétend libéral

    Et brime les libertés

     

    [citation J. Charest]

     

    Leadership mon capitaine

    Ou bien chefferie narcissique ?

    Il contemple d’une mine hautaine

    L’expression démocratique

    Marches luminosilencieuses

    Ou bien pirates et ninjas

    Gratuité affectueuse

    D’Anarchopanda

     

    En face, un flic mâche une gomme

    Sur son cheval à visière

    Il y a des rangées de bibendums

    Qui ne contrôlent plus trop leurs nerfs

    22 v’là les néophytes !

    Qui bombardent n’importe comment

    Et qui poivrent à la va-vite

    Presque à bout portant

     

    Les casseroles de Montréal

    Font du bruit pour que ça bouge

    Quand la loi devient « spéciale »

    On est carrément dans le rouge

    Les casseroles de Montréal

    En ont ras-le-bol du frisé

    Qui se prétend libéral

    Et brime les libertés

     

    Manifester contre une loi

    Qui interdit de manifester

    Ça ne laisse pas vraiment le choix

    Au sein de la légalité

    Il faudrait protester de chez soi

    Et faisant coucou du balcon

    Du moment que ça ne gêne pas

    La sainte circulation !

     

    [citation G. Tremblay]

     

    Alors voilà ils s’en calissent

    De la loi matraque

    Qui laisse face à la police

    Un Québec en tabarnak…

    Faudrait songer au retrait

    Sinon toute la population

    Va s’inscrire à la rentrée

    En classe de percussion !

     

    Les casseroles de Montréal

    Font du bruit pour que ça bouge

    Quand la loi devient « spéciale »

    On est carrément dans le rouge

    Les casseroles de Montréal

    En ont ras-le-bol du frisé

    Qui se prétend libéral

    Et brime les libertés

     

    paroles et documents

    http://www.mediapart.fr/journal/france/310512/la-parisienne-liberee-les-casse… 

    http://www.laparisienneliberee.com/les-casseroles-de-montreal


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  •  

    Lettre ouverte au Premier ministre du Québec

     

    Monsieur le Premier ministre, je vous fais une lettre que vous ne lirez pas, quand bien même vous en auriez le temps.

    Il y a dix ans, on m’a fait venir à l’Université de Montréal pour contribuer à l’excellence en enseignement et en recherche en bio‐informatique, un domaine émergent particulièrement important pour la médecine moléculaire. Pour me faire quitter mon poste de directeur de recherche au CNRS en France, on m’a offert une chaire de recherche du Canada, qui non seulement me fournissait des fonds pour effectuer mes recherches, mais aussi une prime de 30 000 $. Mieux encore, le gouvernement du Québec m’a exonéré d’impôt provincial pendant les cinq premières années. J’aurais dû me méfier, mais les scientifiques sont fort naïfs. Comment considérer qu’un gouvernement est sérieux dans son support à l’université quand il exonère d’impôts les plus riches, mon salaire étant en effet d’environ 100 000 $ ?

    En fait, ces considérations financières avaient peu d’importance. L’excellence universitaire, exercice humain très demandant et très délicat, nécessite avant tout un cadre favorable. J’étais donc attiré par un environnement de recherche humainement riche au département de biochimie, et par le Québec, un pays démocratique, respectueux des droits, avec un enseignement de qualité, où il faisait bon vivre. Même si cette vision idyllique s’est un peu modifiée au fil du temps, je n’ai jamais envisagé de revenir en France. Non seulement j’ai payé mes impôts provinciaux avec plaisir il y a cinq ans, mais j’ai aussi choisi de transformer la prime en subvention de recherches pour recruter des étudiants supplémentaires. Bref, tout allait bien jusqu’il y a 100 jours.

    Avant de revenir sur ces 100 funestes jours, je tiens à vous indiquer, Monsieur le Premier Ministre, en utilisant un langage économique que vous affectionnez, que mon retour sur investissement est excellent. Mon immodestie, qui est probablement la seule chose que je partage avec vous, n’en souffrira pas. Excusez-­moi pour la nécessaire technicité de ce paragraphe. Le principal critère pour évaluer la recherche fondamentale est le nombre de publications, surtout dans les meilleures revues scientifiques (seules les publications dans les revues Nature et Science sont prises en compte dans le célèbre, bien que critiquable, classement des universités réalisé, par exemple, par l’Université de Shanghai), et le nombre de citations. Avec une petite équipe et des moyens financiers relativement modestes, notre travail s’est traduit par quatre publications dans Nature et Science (l’Université de Montréal dans sa totalité en a publié 49 depuis 2003) et a reçu plus de 1000 citations en 2011. Demandez à vos experts, vous trouverez très peu de chercheurs au Canada, voire aux États-­Unis, ayant une productivité aussi grande, c’est-à­-dire un impact scientifique par dollar investi. Je pense donc avoir rempli ma part du contrat et contribué à l’excellence de la recherche scientifique québécoise.

    Depuis 100 jours, tout a changé pour moi. Un mouvement étudiant, massif, démocratique, a soulevé une question primordiale, les frais de scolarité universitaire que votre gouvernement a décidé d’augmenter de 75% sur 5 ans, paraît-­il pour favoriser l’excellence dans la recherche. Faire payer aux étudiants la recherche de pointe, est-­ce une bonne idée ? 100 jours de grève étudiante et aucune négociation, ou si peu. Pire encore, 100 jours de grève étudiante et quasiment aucun débat sur cette question. Tout a été fait pour parler d’autres choses que de l’excellence en enseignement et en recherche. Est-­ce un boycott ou une grève ? Une vitrine brisée par ci, un parcours non annoncé par là. La condamnation de la violence par les associations étudiantes est-­elle suffisante ? En même temps, malgré des blessés graves, nous n’avons jamais entendu le gouvernement appeler à limiter la violence policière, j’y reviendrai.

    Monsieur le Premier Ministre, pourquoi donc le Québec et le Canada recrutent­‐ils les chercheurs d’excellence préférentiellement dans des pays où l’éducation est gratuite, ou à tout le moins très peu chère, comme la France, la Chine, l’Allemagne, l’Argentine, l’Autriche, l’Inde ou la Russie ? Pourquoi les recrutements n’ont-­ils pas lieu dans les pays où les frais de scolarité sont très élevés, comme les États-­Unis d’Amérique ? Pourquoi ces mêmes États-­Unis sont-­ils contraints de recruter autant d’étudiants et de professeurs à l’étranger si leur système d’éducation très couteux pour les étudiants est si performant que le Québec se doive de l’imiter ? Sans prétendre résoudre ce paradoxe, je peux apporter quelques éléments de réflexion. En transformant les étudiants en clients, on introduit plusieurs moyens de pression permettant de dégrader fortement l’excellence de l’enseignement, et par là même l’excellence de la recherche, qui rappelons-­le repose avant tout sur les étudiants. Les clients achètent leur diplôme, et ils s’attendent donc à l’obtenir, même s’ils n’ont pas le niveau. Ensuite, l’université a tout intérêt à garder ses clients, puisqu’ils constituent leur principale source de financement. La pression se transmet aux professeurs, qui doivent réduire le taux d’attrition au maximum. Dans ces conditions, pourquoi faire échouer un client à un examen, puisque cela réduirait les ressources de notre département et de notre université, allant à l’encontre de l’intérêt du professeur ? Les professeurs, qui, vous l’avez peut-­être oublié, Monsieur le Premier Ministre, sont avant tout des êtres humains, se trouvent tous les jours face à des étudiants, qui sont aussi des êtres humains, mais des êtres humains luttant pour survivre dans un monde où les richesses sont de plus en plus accaparées par une petite minorité. Comment, humainement, peut-­on refuser un cours à un étudiant sérieux qui a travaillé fort et qui s’est lourdement endetté, mais qui est juste en dessous du niveau requis pour satisfaire aux hautes exigences du savoir intellectuel actuel ? Comment peut-on, humainement, laisser un jeune avec une grosse dette et sans diplôme ?

    Aucune des pressions induites par le clientélisme universitaire n’est à elle seule décisive pour dégrader la qualité de l’enseignement. Mais elles vont toutes dans ce sens et il y a fort peu mesure gouvernementale pour soutenir l’excellence dans l’enseignement, la bonne volonté des étudiants et des professeurs nous préserve, pour combien de temps encore, du naufrage. Aux États-­Unis, où les études sont très chères depuis longtemps, les notes finales d’un étudiant sont corrélées positivement avec le montant des frais de scolarité, est‐ce bien sérieux ! La dette étudiante y est actuellement de plus de mille milliards de dollars, et l’enseignement est déjà sévèrement dégradé. Une question cruciale est de savoir comment elle sera remboursée, si tant est qu’elle puisse l’être. Monsieur le Premier Ministre, oui, la question des frais de scolarité et de l’excellence universitaire est très complexe et ne peut pas se résoudre par une loi spéciale, mais par un large, long et difficile débat démocratique.

    Débat démocratique, mais quel étrange concept viens­‐je d’évoquer ? La démocratie semble se résumer, pour vous, au seul dépôt dans l’urne d’un bulletin de vote tous les quatre ans. Mais comment croire que l’on puisse décider intelligemment de toutes les questions complexes auxquelles notre monde est confronté par un seul bulletin ? Quel n’a donc pas été mon désespoir quand une association étudiante, la CLASSE, a été vilipendée, insultée, trainée dans la boue parce que ses représentants respectaient le mandat qui leur avait été confié lors de votes démocratiques ! Quelle horreur, des élus qui refusaient d’abuser de leur pouvoir, qui refusaient de faire passer leur opinion personnelle en lieu et place de celle des gens qu’ils représentaient, et outrage inimaginable, osaient affirmer qu’ils allaient consulter leur base ! Monsieur le Premier Ministre, comment puis‐je accepter de voir ainsi bafouer les principes fondamentaux de la démocratie par un gouvernement censé oeuvrer pour l’épanouissement de la démocratie ?

    La vraie démocratie, qui n’est pas la dictature de la majorité, doit mettre en oeuvre de multiples systèmes, des contre-­pouvoirs, pour garantir les droits de tout un chacun. Comment peut-­‐on respecter les minorités, si seul un vote tous les quatre ans est considéré comme suffisant ? Or, du fait du baby boom, les jeunes, les étudiants, constituent une petite minorité au Québec. Il y a plus de personnes de plus de 75 ans que de jeunes de 15 à 19 ans, fraction de la population qui de toute façon n’avait pas le droit de vote lors des dernières élections. Il y a seulement 500 000 jeunes de 20 à 24 ans, mais plus de 2 millions d’ainés âgés de plus de 65 ans. Dans un tel contexte, et sans un long débat, quelle est la chance de faire passer l’idée d’études universitaires presque gratuites garantissant l’excellence de l’enseignement, alors que l’impact concret d’un tel choix servira l’intérêt des Québécois dans 10, 20 ou 30 ans, avant l’idée d’une baisse immédiate des impôts ?

    Cent jours de lutte menée par des centaines de milliers de jeunes Québécois n’ayant comme seul pouvoir que des manifestations pacifiques et le sacrifice de leur propre session. Et quelles réponses le puissant gouvernement québécois a-t-il fourni ? Le mépris, l’absence de dialogue, la répression et maintenant une loi spéciale qui réduit la liberté d’expression de tous et qui laisse à la police, et bientôt peut-­être à l’armée, le soin de régler la question de l’excellence universitaire. Il n’est nul besoin d’être grand clerc pour imaginer la violente répression qui sera nécessaire pour arrêter un mouvement si profond, si massif, si motivé. Chaque fois que mes enfants, ou leurs amis, sortent le soir, c’est avec la peur au ventre que j’attends leur retour, sursautant à chaque coup de téléphone qui pourrait m’annoncer la perte d’un oeil, un traumatisme crânien, voir pire. Oui, je sais, la police fait un métier difficile, oui il y a de très rares casseurs qui veulent en découdre et se cachent parmi la foule, oui il y a maintenant beaucoup de fatigue. Les conditions sont réunies pour que de graves bavures se produisent. Monsieur le Premier Ministre, agissez pour qu’elles ne se produisent pas, soutenez les policiers qui font bien leur travail et condamnez ceux qui abusent de la violence, comme par exemple à la brasserie Saint-­Bock. Croyez-­vous vraiment que poivrer des touristes va permettre de recruter des chercheurs d’excellence et de former d’excellents étudiants ?

    Cent jours de lutte à mains nues face à un pouvoir sourd, autoritaire et violent, peuvent-ils s’expliquer seulement par la question des frais de scolarité et de l’excellence universitaire ? Que nenni. La jeunesse sent bien, voit bien que notre modèle de société est en train de s’effondrer ; tous les marqueurs sont au rouge : un environnement social dégradé, marqué par une montée indécente des inégalités ; un environnement biologique dégradé, avec une disparition accélérée des espèces et des écosystèmes ; un environnement physique dégradé, avec le réchauffement climatique et les multiples pollutions chimiques ; un épuisement généralisé des ressources, qui oblige à exploiter à grands frais les sables bitumineux, les gaz de schiste, les métaux au fond des océans ou dans le Grand Nord ; un système financier démesuré, mais qui ne survit qu’à force de subventions, générant une dette publique impossible à rembourser. Ces cent jours de lutte sont un extraordinaire cri de désespoir de notre jeunesse, désespoir qui s’est cristallisé sur la question des frais de scolarité, mais qui dénote un très profond malaise sociétal.

    Le Québec est le premier pays riche à prendre massivement conscience du mur dans lequel nous sommes en train de nous enfoncer avant que la crise économique se manifeste de manière évidente comme en Grèce ou en Espagne. Monsieur le Premier Ministre, vous avez l’opportunité extraordinaire de disposer d’une jeunesse courageuse, innovante, politisée, prête à explorer un nouvel avenir qui nous fera éviter tous les graves dangers évoqués plus tôt. Ou alors, souhaitez-­vous choisir l’obstination, l’aveuglement, la répression, la violence et m’obliger à vivre dans un autre pays où la démocratie, l’éducation, la nature… Bref : la société humaine, pourront s’épanouir ?

     

    Hervé Philippe

    Professeur titulaire, 

    Chaire de Recherche du Canada en Bioinformatique et Génomique Evolutive,

    Département de Biochimie – Université de Montréal

    Source: http://la-lanterne.eu/chroniques/lettre-ouverte-au-premier-ministre-du-quebec/7220

     

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=cL1Gd1qjqEg

     

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  • Publié par Nathalie Ragheb le 23 mai 2012

    MONSIEUR CHAREST, JE VOUS AIME

     

    Aujourd’hui, c’est devenu évident. Je ne peux plus faire semblant.
    En revenant du boulot tout à l’heure, j’ai croisé plein de petits groupes de gens qui faisaient un vacarme épouvantable avec des casseroles. Ça m’a décroché un large sourire. Des jeunes, des moins jeunes, des enfants, tous à leurs casseroles jusqu’au parvis de l’église à côté de chez moi. Je vous dois le plaisir de ce tintamarre et de l’esprit de communauté qui réchauffe le cœur.

    Je vous aime, parce que je vous trouve vraiment fort de tenir tête aux étudiants sans broncher, en gardant votre cool comme si de rien n’était. C’est bon pour eux. Comme Ministre de la Jeunesse, vous avez réussi à les mobiliser et à les intéresser à la politique. Vraiment, trop fort. Il y avait si longtemps qu’on la déplorait, vous avez secoué leur apathie et prouvé qu’un politicien peut rejoindre la jeunesse. Vous êtes brillant.

    Je vous aime parce que, grâce à vous, ma ville a lancé la saison des festivals beaucoup plus tôt que de coutume. Nous avons eu droit à des marées humaines, des foules joyeuses et unies, pleines de couleurs et de sons, rassemblant des gens de tout âge, de toute origine, de toute appartenance socio-économique. Les automobilistes sourient même aux piétons, et vice versa. Vous êtes un grand rassembleur.

    Je vous aime parce que vous avez su donner des rôles de choix aux femmes dans votre caucus et faire la preuve qu’il y a de la place pour les femmes aux plus hautes instances du pouvoir. Vous êtes même allé jusqu’à vous effacer pour qu’elles puissent rayonner de tous leurs feux. Votre façon de lutter contre la discrimination, par l’exemple, est admirable. Vous incarnez le grand principe de l’égalité des sexes.

    Je vous aime pour tout ce que vous faites pour la culture. Non seulement stimulez-vous l’économie avec votre Plan Nord, vous stimulez les artistes, acteurs, musiciens, écrivains, à prendre position et à prêter leurs noms à une cause. Bien plus, vous inspirez des chansons, des poèmes, des illustrations, des montages, dont l’ingéniosité est si réjouissante qu’on pourrait passer des heures à s’y baigner. Vous êtes la muse de tant de personnes talentueuses que je rougis d’oser vous avouer mon amour.

    Je vous aime parce que vous avez réussi le coup de force de nous sortir du petit débat sur la hausse des frais de scolarité pour l’élargir à la question du sens même de la démocratie. Vous avez ouvert les échanges sur des sujets aussi divers que la pertinence de nos institutions académiques, judiciaires, policières, gouvernementales, la qualité de nos médias et la valeur réelle des sondages d’opinion. Il y avait longtemps qu’on n’avait lu autant de textes intelligents, argumentés, structurés. On avait même oublié l’importance de la pensée critique dans une société. Vous l’avez remise à l’avant-plan et avez redonné aux intellectuels, universitaires ou de salon, leurs lettres de noblesse. Vous êtes un grand debater et votre courage est sans limites.

    Je vous aime parce que le mouvement dont vous êtes l’instigateur a des échos à travers le monde. Il fait partout l’envie de ceux qui ont à cœur l’équité, la justice, la démocratie et le bien commun. Vous avez réussi à attirer l’attention de la planète sur le Québec et contribué à donner espoir aux mouvements de contestation de l’idéologie néolibérale qui s’agitent en Occident. Vous êtes un grand bâtisseur.

    Je vous aime parce que vous avez su rester humble, malgré toutes ces réalisations. Jamais vous ne courez au devant des caméras pour prendre le mérite de tout ce que vous faites. Jamais vous ne cherchez à voler la vedette à vos ministres. Cette humilité est si touchante, que je rougis encore de mon effronterie.

    Au Téléjournal, je vous ai vu travailler à rebâtir le parti progressiste conservateur, tout seul après sa grande débâcle – qu’aucun sondeur de l’époque n’avait prédite.  Je vous ai ensuite vu arriver en grande pompe à l’assemblée nationale pour la lutte des titans avec Lucien Bouchard.  Après avoir assisté à l’échec du référendum de 1995, je n’osais plus regarder le Téléjournal tant je craignais de tomber sur un reportage vous concernant. Depuis votre entrée au pouvoir en 2003, ce sont tous les médias que j’évitais.

    Je comprends maintenant que c’est à cause de l’émotion que j’avais peur d’éprouver en voyant des images de vous. Je ne vous remercierai jamais assez, Monsieur Charest, d’avoir insisté pour vous rappeler à mon attention. Comme disait Michel Rivard à la grande manifestation du 22 mai,  je m’étais endormie sur mes rêves. Vous m’avez réveillée.

    D’ailleurs, je me suis interrompue en vous écrivant, pour aller faire un tour à la manifestation de casseroles que j’entendais passer sur la rue d’à côté. J’ai dit bonjour à mes voisins, salué la centaine de manifestants; ça fait beaucoup de bien, vous savez, tout ce que vous faites. Ça crée un sentiment d’appartenance, ça redonne envie de croire en quelque chose de mieux.

    Pardonnez mon impertinence, Monsieur Charest. J’avais perdu l’habitude de sortir de ma réserve, de réfléchir sur des questions qui avaient du sens, d’écrire. Je vous semble peut-être malhabile et inconvenante, mais il fallait que je vous le dise. Je vous aime.

    Source: http://nragheb.wordpress.com/2012/05/23/monsieur-charest-je-vous-aime

    C'est bien sans le vouloir qu'il sème la joie au Québec, oui on l'aime, les Québécois n'ont jamais été aussi solidaires et les faire parader tous les soir il faut le faire M. Charest vous êtes fort, dommage vous ne pourrez pas nous démontrer bien longtemps votre joie de vivre en nous faisant sortir ainsi et nous rapprocher les uns des autres pour faire de nous un peuple plus fort....

    On vous aimes M. Charest !

     MONSIEUR CHAREST, JE VOUS AIME

    Lizette


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  •  

    Vaste campagne de protestation contre Hydro-Québec

     

    Des groupes de citoyens lancent une vaste campagne de mise en demeure contre Hydro-Québec Distribution.

    Laval Refuse et Villeray Refuse invitent les Québécois à envoyer une lettre recommandée à l'attention de sa présidente Isabelle Courville, sommant la société d'État de retirer le compteur intelligent installé à leur domicile.

    Le signataire de la mise en demeure accordera dès lors une période de 21 jours pour la réinstallation d'un compteur analogique. À défaut, il menace d'intenter des poursuites judiciaires.

    « Ces mises en demeure obligeront Hydro-Québec à envoyer une réponse personnalisée et explicite à chacun des citoyens qui lui auront écrit. Si la société d'État s'entête à produire une lettre circulaire, comme elle le fait actuellement, son refus de fournir des explications claires pourra devenir une preuve de mauvaise foi, que nous pourrons produire en Cour », a mentionné Marie-Michelle Poisson, la porte-parole de Villeray Refuse.

    Cette campagne de mise en demeure se veut un pas de plus vers le lancement d'un recours collectif.

     

    Trois lettres-types

    Les opposants aux compteurs intelligents ont produit trois lettre-types que les citoyens pourront choisir selon la gravité des symptômes d'hypersensibilité ressentis ou anticipés.

    Ils affirment agir conformément aux exigences de la Loi sur la qualité de l'environnement en vigueur dans la province. Les personnes qui détiennent un diagnostic médical d'hypersensibilité peuvent soumettre une copie de cette évaluation et faire appel au respect de la Charte des droits et libertés.

    La lettre fait référence à une étude californienne qui indique les risques accrus pour la santé de vivre à proximité des compteurs intelligents. Elle souligne que le comté de Santa Cruz a imposé un moratoire sur l'installation des compteurs émetteur de radiofréquences.

    A ce jour, 10 municipalités au Québec ont adopté une résolution demandant le moratoire des compteurs intelligents. Ailleurs, en Californie et Colombie-Britannique, 77 comtés, villes ou villages ont demandé un moratoire ou banni les compteurs intelligents.

    Un scientifique, le Dr Carpenter, considéré par les opposants comme une sommité internationale en matière d'impacts de champs électromagnétiques, affirme que « l'état de la recherche scientifique établit de façon suffisante qu'il est fort probable que les compteurs-émetteurs de radiofréquences proposés dans le programme d'Hydro-Québec puissent constituer un risque sérieux et engendrer des dommages irréversibles pour la santé, notamment des séquelles biologiques autres que celles résultant d'un effet thermique. »

     

    Il présentera des conférences à Montréal durant la fin de semaine, lors de l'évènement Projet Écosphère.

     

    Hydro-Québec attend la réponse de la Régie

     

    Danielle Chabot, porte-parole d'Hydro-Québec, répond que la société d'État n'a pas encore reçu de lettre de mise en demeure et qu'elle attendra d'en recevoir pour prendre position. Entre temps, elle est toujours aux audiences de la Régie de l'énergie et « nous attendrons que la décision soit rendue ».

    Rappelons, qu'au cours des dernières années, Hydro-Québec a installé dans 800 000 résidences québécoises, des compteurs qui émettent des radiofréquences toutes les deux ou cinq secondes.

    Source: http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2012/05/protestation-Hydro-Quebec-campagne.html

     

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  •  

    Alerte ! Défense d'une médecine alternative : Le Dr Moulinier seul contre le système

     

    Le docteur Didier Moulinier, Médecin cancérologue à Bordeaux, est convoqué le 12 juin  par le Conseil National de L’Ordre des Médecins qui l’accuse de ne pas avoir suivi les recommandations justifiées des spécialistes et d’avoir proposé à ses malades gravement atteints de cancer des méthodes non conventionnelles, moins toxiques et plus efficaces que les protocoles prônés par la HAS (Haute autorité de santé) dont les malades ont pu apprécier les limites.

    La plainte émane du docteur Jean-Jacques R., médecin conseil chef du service à l’échelon local du service médical Gironde et du docteur Michel C., médecin conseil chef du service à l’échelon local du service médical Lot et Garonne. Il est lamentable de constater l’acharnement de ses confrères qui ont adressé au Dr Moulinier des mémoires quasi identiques adressés par lettres recommandées séparées permettant ainsi d’exercer sur lui une véritable pression administrative puisqu’il a reçu un premier dossier le 13 décembre, le second le 16 décembre, le troisième le 19 décembre et le quatrième le 23 décembre 2011, alors qu’ils auraient pu être envoyés en même temps, évitant de ce fait des dépenses inconsidérées

    Déjà, le 7 avril 2011, le Conseil Régional de l’Ordre des Médecins avait interdit au Dr Moulinier, qui a fait appel, de donner des soins aux assurés sociaux pendant une durée d’un an à compter du 1er juillet 2011.

    Cela est d’autant plus scandaleux que le docteur Moulinier n’est pas conventionné et n’a donc aucun compte à rendre à la sécurité sociale. De ce fait, aucun texte ne peut l’obliger à suivre les règles de prescription en accord avec les économies de santé publique exigées par les caisses de sécurité sociale.

    Les experts ont dû appuyer leur travail uniquement sur des pièces fournies par la CPAM qui est la partie plaignante et a donc pu sélectionner les pièces de façon à orienter la conclusion des experts. Qui plus est, ces derniers peuvent d’autant moins être considérés comme impartiaux qu’ils ont été nommés et rémunérés directement par la CPAM.             .

    En outre, la Caisse s’arroge le droit d’obliger un médecin à appliquer des protocoles thérapeutiques qui, même s’ils sont en partie fixés par la Haute autorité de santé, ne sont pas exempts de critiques étant donné les nombreux scandales qui éclaboussent actuellement le monde médical. Malheureusement, trop nombreux sont les médecins à l’origine de la mise en place de ces protocoles qui n’ont pas respecté la législation en vigueur et n’ont pas fait état de leurs relations professionnelles avec les laboratoires pharmaceutiques permettant la mise en place de ces protocoles. Et il est tout à fait faux de la part de la CPAM de prétendre avoir vu les patients en examen car les expertises réalisées par des médecins experts ont été systématiquement menées sur pièces administratives sans aucun examen clinique ou par téléphone auprès des patients alors que la déontologie médicale ne permet pas pour l’instant de consultation par téléphone.

    Il n’existe aucune plainte des confrères spécialisés en oncologie à l’encontre du docteur Moulinier, mais au contraire des attestations de ses compétences.

    Les accusations fallacieuses des Dr Jean-Jacques R. et Michel C. reposent sur une volonté délibérée de la CPAM de nuire au docteur Moulinier qui est victime d’une véritable persécution administrative depuis plusieurs années par les services médicaux d’Aquitaine. Ainsi, en septembre 2007, la CPAM a déclaré de manière abusive et illégale que le Dr Didier Moulinier était interdit d’exercer auprès de toutes les pharmacies de la région Aquitaine.

    Et depuis son installation qui remonte à 1985, le Dr Moulinier n’a jamais fait l’objet de la moindre plainte de la part de ses patients, bien au contraire. Ces derniers lui ont toujours témoigné leur confiance et n’ont pas hésité à l’exprimer à maintes reprises. Pour preuve, le Conseil Régional de l’Ordre des Médecins, par l’intermédiaire du docteur F., a déjà reçu en courriers recommandés plus de 150 témoignages individuels.

    Le docteur Moulinier a vécu de nombreux cas où ses prises de décision à l’opposé du comité pluridisciplinaire se sont avérées fort judicieuses.

    Malheureusement, après plus de vingt ans d’exercice professionnel, le docteur Moulinier a en archives plusieurs centaines de cas similaires à ces quelques dossiers qui montrent à quel point il est difficile d’exercer l’art médical qui ne peut en aucune mesure se réduire à l’application stricte de protocoles stéréotypés mandatés par des administratifs nullement au contact quotidien du terrain, et jamais confrontés en direct au problème omniprésent de la mort potentielle en filigrane dans ce type de pathologies. Il prétend à juste titre défendre une médecine libérale, individualisée et assume fièrement sa prise de position de ne pas appliquer exclusivement des protocoles standardisés.

    Étant absente de Paris à cette époque, je ne pourrais pas me joindre à ceux qui le soutiennent, mais j’espère qu’ils se rendront nombreux au 180 Boulevard Haussmann à Paris, siège de l’Ordre National, car tout médecin qui sort des sentiers battus a des chances d’encourir les mêmes désagréments.

    Source: Sylvie Simon

     

     

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