• Gaz de schiste : Évaluation des risques chimiques et biologiques associés à l’extraction du gaz naturel (fracturation)

     

    Accueil

    État de New York
    par Ronald E. Bishop
    Le 31 janvier 2011

    Au cours de la dernière décennie, les exploitants de l’industrie du gaz naturel ont développé des méthodes et du matériel hautement sophistiqués destinés à l’exploration et à la production de méthane provenant de réservoirs non conventionnels. Malgré les avancées technologiques réalisées à ce jour, ces activités posent des dangers chimiques et biologiques significatifs pour la santé humaine et la stabilité des écosystèmes. Si l’on peut faire des déductions en se basant sur la récente performance historique de l’industrie, les impacts seront les suivants :

    De deux à quatre pour cent des projets de puits de gaz de schiste dans l’État de New York pollueront à court terme l’eau souterraine locale et le taux de d’infraction grave à la réglementation excédera douze pour cent.

    Dans plus d’un puits de gaz de schiste sur six, il y aura des fuites de fluides dans les roches environnantes et à la surface au cours du prochain siècle.

    Chaque plateforme d’exploitation de gaz, ainsi que sa route d'accès et son pipeline, générera annuellement un débit solide d’environ huit tonnes dans les voies d’eau locales, ce qui menacerait encore davantage les mollusques et les organismes aquatiques inscrits sur la liste des espèces en voie de disparition dans la loi fédérale.

    La construction de routes d’accès et de pipelines fragmentera les habitats des forêts et des champs, ce qui menacerait encore davantage les espèces végétales et animales déjà en péril.

    Certains produits chimiques généralement utilisés dans l’exploration et la production du gaz de schiste ou constamment présents dans les fluides de reflux constituent des risques pour la santé et l’environnement lorsqu’ils sont présents à de très faibles concentrations. Les effets potentiels liés à l’exposition chez les humains comprendront l’empoisonnement de tissus sensibles, des perturbations endocriniennes et des risques élevés de cancers.

    Ceux qui travaillent dans un champ gazier ou habitent dans les environs sont exposés à des produits chimiques et à des bactéries nocives. Cette exposition est exacerbée par des pratiques courantes comme le forage à l’air ou à la mousse et l’emploi de réservoirs pour les fluides de reflux. Ces méthodes, ainsi que l’usage intensif d’équipement fonctionnant au diesel, dégraderont la qualité de l’air et pourraient causer chez les humains, le bétail et les plantes cultivées un syndrome auquel on a récemment donné le nom de « downwinder »

    Les représentants de l’État n’ont pas géré de manière efficace l’exploration et la production de pétrole et de gaz dans l’État de New York. Des milliers de puits non documentés ou abandonnés inadéquatement et de nombreux incidents de contamination de l’eau et du sol en sont la preuve. Il semble que les effets de ces incidents sur la santé comprennent des taux de mortalité anormalement élevés dus à des cancers des systèmes reproducteur et endocrinien chez les hommes et les femmes. Il est raisonnable de prévoir que l’amélioration de la réglementation et de l’application de la loi donnera lieu à davantage d’amendes, sans nécessairement que les pratiques de l’industrie s’améliorent.

    Dans l’ensemble, tout nouveau projet voué à extraire le méthane de réservoirs non conventionnels selon les pratiques utilisées dans l’État de New York dégradera fort probablement la qualité de l’air, de l’eau de surface et souterraine, sera nocif pour les humains et aura un impact négatif sur les écosystèmes aquatiques et forestiers. Les mesures d’atténuation ne peuvent que réduire partiellement, non pas éliminer, les dommages anticipés.

    Texte original en anglais : Fracking: Chemical and Biological Risk Assessment for Natural Gas Extraction, publié le 24 janvier 2011.
    Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
    Ronald E. Bishop, Ph.D., CHO, Département de chimie et biochimie State University of New York, College at Oneonta - Ébauche, 21 janvier 2011  

    www.sustainableotsego.org,
    www.damascuscitizens.org,
     www.shaleshock.org
    www.un-naturalgas.org

     

    « Une étude lie un vaccin contre le H1N1 à des cas de narcolepsieGasland: Documentaire sur les gaz de schiste (vidéo stvfr) »
    Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter